Pseudo : Maïa
Niveau estimé : Mmm...Peut-être plus vraiment débutante. Mais pas vraiment amateur non plus. Entre les deux ? Je ne sais pas.
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : Un peu plus de trois ans. Mais ça devient "sérieux" depuis pas plus d'un an.
Genre écrit : Fantasy, SF en ce moment.
Texte test : [Extrait du chapitre 3 de JM, tome 1, Fuite -- Si c'est pas assez long pour juger, je peux mettre autre chose]
Elle se répétait encore la liste de ses bagages, assise sur le sol bétonné du hangar à vaisseau. La nuit était tombée depuis deux heures au moins. Non, elle n’avait rien oublié. Pas la peine de s’en faire pour ça. Stephan l’avait conseillé sur tout ce qu’elle devait emporter.
Stephan…Elle ne le reverrait sans doute jamais, maintenant. Si l’opération réussissait. Les adieux avaient été rapides. Dire que jamais plus elle ne croiserait son étrange regard bicolore, qu’elle ne s’élèverait plus dans le ciel à bord d’un vaisseau à ses côtés, qu’il ne poserait plus sa main sur son épaule, protecteur, après une course…
Son cœur se sera. Il n’y aurait pas que Stephan qui lui manquerait. Il y aurait aussi sa vie entière, son passé durement bâtit. Tout s’effondrait. Les autres étaient-ils aussi conscience de cela ? Sans doute. Pourtant, ils avaient accepté. La vie valait-elle donc plus qu’un avenir assuré ?
Lyenra arriva la première. Inès n’avait pas encore pus vraiment cercler son caractère. Elle parlait trop peu. Mais elle avait l’air de réfléchir beaucoup. Sans doute un handicape, dans un sport ou il fallait souvent réagir en une fraction de seconde. Pourtant, elle était allé loin.
La jeune fille aux grands yeux bleus lui adressa un sourire, quelque peu forcé. Elle s’assit à son tour.
- J’ai pris une carte…J’ai pensé que ça pourrai servir. Pour savoir où on va…
Oui. Elle réfléchissait beaucoup. Trop ? Inès ne tarderait pas à le savoir. Elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête et de se replonger dans la contemplation du sol.
Natanael fut le second à se présenter à l’entré du hangar. L’adolescente blonde ne le connaissait pas encore bien, mais la première impression qu’il lui avait laisser lui déplaisait. Tout comme Matwan. Le premier moqueur, le second froid. Elven lui plaisait plus. Elle avait décelé dans son ton un certain optimisme, une joie de vivre. Quant à Akita, la plus jeune, elle lui avait semblé plus…enfantine, avec ses vêtements roses. Mais, après tout, il ne fallait pas se fier aux apparences.
L’aîné du groupe arriva le dernier. Tous n’avaient prévu qu’un simple sac, léger et résistant. Inès se leva. Elle aurait put les remercier d’être venu. Leur assurer qu’ils allaient s’en sortir. Mais elle laissa planer le silence, plein de doute et d’incertitude.
Ils empruntèrent tous un vaisseau. En se glissant à l’intérieur du cockpit familier de l’appareil rouge, Inès hésita. Un bref instant seulement. Elle retira sa casquette et la posa sur ses genoux, avant d’attacher son casque. Son regard balaya le hangar. Une foule de souvenirs surgit dans son esprit.
Toute petite, elle se glissait dans un vaisseau et jouait avec le boutons. Ce jour ou elle avait déréglé l’engin du directeur. Son premier JM. Sa première victoire. Ses courses solitaires dans le parc, ses rêves d’avenir et de gloire. Le moment ou, pour la première fois, elle avait quitté le sol dans son vaisseau rouge vif…Un instant, au bord de l’étang, où elle avait rencontré Ash. Elle était jeune, à l’époque…Elle avait crut que…Non, ne pas penser à ça. Oublier toutes ces années passée ensemble, inséparable. Oublier cette amitié indéfectible qui les avait lié…Tout cela était finit. Depuis longtemps.
L’écran de l’ordinateur intégré s’alluma. Sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, Inès pianota sur le clavier. Elle avait l’habitude. Toujours les même gestes. Le décollage se passa sans à-coup. Elle s’élança vers le ciel de la nuit, non sans un frisson d’excitation. La plus grande des aventures commençait.
Elle avait bien conscience des caméras fixé sur elle. Mais Stephan s’était arrangé pour être de garde, cette nuit là. Si personne ne venait le déranger, tout se passerait bien. Pour eux. Elle se doutait bien que, quand Kenter découvrirait leur fuite, la faute retomberait sur l’entraineur. Mais il savait ce qu’il faisait et elle s’était tut.
Les autres la suivait, en file indienne. Elle se dirigea sans hésitation vers le portail du parc. L’endroit lui manquerait. Mais il ne fallait pas y penser.
Elle accéléra, pour le simple plaisir de la vitesse. Concentra la moindre de ses pensées sur le vol en court. Elle ne devait pas commettre la moindre erreur.
Droit devant. Ne pas s’arrêter. Franchir le mur d’enceinte. Voilà. Réfléchir le moins possible. Agir. Seulement. Surtout, ne pas regarder en arrière. Ne pas prêter attention aux larmes qui glissaient sur ses joues.
Elle planait au-dessus de la ville. Wïra. Un nom si familier. Un lieu ou elle avait passé son enfance. Plus que ça, sa vie.