Pseudo : TaraTyl
Niveau estimé : heu... Bas. Débutant.
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : je dirais... *compte sur ses doigts* Environ trois ans.
Genre écrit : Fantasy/Fantastique
Texte test : heu... Début d'une mini-histoire basée sur la mythologie celte dans un lointain futur^^ autrement appelé "La Cantatrice"^^
- Je la veux ! Je veux son pouvoir pour moi !
Je me retins de frissonner. Ce monstre m’aurait presque fait peur, si je n’avais pas posséder le moyen de le faire mourir de terreur. Ses cheveux grisonnants sur ses tempes, ses vêtements rouges, marque de son importante caste, n’en faisant rien de plus que ce qu’il était. Un collectionneur d’êtres vivants, un homme au-dessus des autres. Tout de même un monstre. Mais n’en étais-je pas un moi-même ? Prêt à vendre les miens pour quelques pièces d’or… Mon interlocuteur interrompit mon jugement.
- Elle sera à moi, n’est ce pas ?
- Vous l’aurez. Vous aurez La Cantatrice. Si vous y mettez le prix.
- Cela va de soi. Tout comme votre discrétion. Je serais peiné qu’une regrettable erreur de votre part fasse intervenir les carabiniers dans mes plans. Ils n’y ont pas leur place.
En me dégoûtant, j’esquissai un sourire enjôleur.
- Je ne commets pas d’erreurs.
- Bien. Vous recevrez votre paiement au moment de la livraison.
Je n’attendis pas d’autres commentaires. Cet… Homme, si haut placé au sein de sa si haute caste, venait de me commander la Cantatrice. Fallait-il être ignorant ou fou. Mais qui étais-je pour le juger ? Je l’étais moi-même. Cependant, en me faufilant hors de la Tour des Gouverneurs, je ne le savais pas encore. J’avais d’autres projets en tête qu’un éventuel internement. Je devais me rendre au concert de La Cantatrice. Femme envoûtante s’il en existait. Etait-elle seulement une belle femme, officieuse reine de sa caste ? Beaucoup le pensaient. Mais beaucoup l’écoutaient. Toutefois, je savais que moi, je serais insensible à ses charmes. Les Hommes étaient si stupides. Croyant en leurs forces et en leur ordre. Ils avaient réussi à nous chasser pendant longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Et à l’aube du treizième millénaire de l’ère néo-néphèm, à l’apogée des peuples humains, les Sidh avaient refait surface.
Au troisième millénaire de la seconde ère chrétienne, quand les dieux s’étaient rendu compte qu’ils n’étaient plus éternels, ils nous avaient écartés. Ils avaient chassé leurs peuples du Mag Mor et nous avaient renvoyés sur le monde qu’ils nous avaient fait eux-mêmes déserté plus de vingt mille ans auparavant. Seul celui qui aurait une solution à leur déchéance serait autorisé à retourner en terre Sidh. Pendant mille ans, nous avions cherchés. Mais un jour de l’oubliée Samain, les portes du Mag Mor étaient restées fermées. Les Banshees n’avaient pas réussi à ouvrir le Tir Tairngire pour permettre à ceux pensants avoir trouvé un remède pour nos dieux de le leur apporter. Il était trop tard. Certains s’entêtèrent. D’autres se donnèrent la mort. Mais quelques uns, ceux qui ne croyaient déjà plus en nos déités, se… Reconvertirent. Comme le fit la Cantatrice, ou moi-même. Pour ma part, je pris au début le parti de voler les Hommes. J’étais Sidh de sang, et non de race. Mon père s’était laissé séduire par l’Av’Damona au temps où l’on croyait encore en elle, ce qui m’avait valu l’immortalité. Mais ayant appris qu’elle me serait un jour ravie, je désirais profiter de ma vie, aussi longue soit-elle. Je finis cependant par me lasser. Mais la faim est douloureuse, même pour moi. Les Hommes avaient cependant changé une fois de plus la face du monde, et mes activités n’avaient su y reprendre place. Souffrant le martyr, j’étais donc devenu une sorte de tueur à gage freelance. J’avais jusqu’à présent exécuté mission et personnes, tuant ou enlevant des Hommes ou même des Sidh. Nous nous cachions dans l’élite du monde, et celle qui dirigeait dans l’ombre ce monde au travers de la caste des Gouverneurs, était la Cantatrice. Amarena Rhiannon Sidhin. Le nom de clan qu’elle s’était choisi avant d’apparaître aux yeux –aux oreilles- des Hommes était sans doute un dernier hommage au peuple oublié que nous étions. Elle était un ange, de l’avis des hommes. De l’avis de ce collectionneur, elle était une perle unique, un diamant étincelant. Tout en elle était fait pour. Amarena Rhiannon, la Cantatrice. La Sirène.