Pseudo : Fleece Wolfheart
Niveau estimé : Ce n'est pas à moi de juger cela.
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : Hum... j'écris depuis mes dix-onze ans, mais le plus
"sérieusement" depuis un an et demi.
Genre écrit : Fantasy
Texte test :Enfin…
Je ne compte plus le temps passé depuis que je suis là, enfermée dans cette geôle comme une vulgaire gamine que l’on emprisonne dans sa chambre pour avoir commis une faute. Mais, moi, je n’ai rien fait… je n’ai même pas eu le temps de vivre. Dès l’instant où j’ai ouvert les yeux, on me les a refermés sans raison, sans que je puisse apercevoir un rayon de soleil. Depuis, mon monde est empli de ténèbres, de noirceur et d’incompréhension. J’ignore qui je suis, ce que je fais là, pourquoi le temps me paraît aussi inexorable, pourquoi suis-je née alors que j’ignore tout de la vie ? Mais, enfin, je vais avoir des réponses aux innombrables questions qui se bousculent dans mon esprit car, aujourd’hui, je serais libre…
Chapitre I :
Libérée…
C’était une sphère de plusieurs mètres de diamètre, sa surface lisse comme le verre sur laquelle couraient de fins rayons de lune, lévitant au dessus du sol grâce à une magie oubliée. Personne ne savait qu’elle se trouvait là, en plein centre de la Forêt d’Arsh, parfaitement dissimulée derrière divers sorts de protection, en attendant… mais en attendant quoi ? Ou qui ? Quel être serait assez fou pour traverser ainsi les mille et un dangers que renferme ce lieu maudit, cette forêt que l’on dit dotée d’une vie propre, dont le nom fait frémir les gens, dont les arbres aux hautes silhouettes squelettiques étendent leurs branches noueuses tout autour de la sphère ? Non, décidément, rien ne pouvait laisser croire qu’elle serait libérée. Et pourtant… pourtant, tout avait été prévu, tout avait été parfaitement calculée, il était l’heure…
Plus silencieuse que la Mort elle-même, ses pas effleurant le sol dans un mutisme parfait, faisant fi des branches sournoises dissimulées sous des tas de feuilles pour faire tomber la haute silhouette dont l’ombre se découpait à travers l’éclat argenté de la lune. Une longue cape flottant au gré d’un vent frais, un masque d’or dissimulant ses traits à la face du monde, une tunique de cuir noir sur laquelle dansent d’innombrables fils rouges, donnant l’impression d’une multitude de rivières de sang sillonnant la terre noire. L’homme avançait sans faire d’erreur, il marchait avec aisance, avec grâce même, s’approchant des arbres qui lui interdisaient l’accès à la sphère dont on devinait l’éclat de cristal derrière l’écorce de ses geôliers. Etrangement, les arbres s’écartent… Etrange ? Non… cela est normal, ils l’avaient reconnu, tout simplement. Leurs branches se rétractent, ils reculent, laissant le champ libre à l’homme au masque d’or qui tend une main gantée de fer qu’il pose sur la surface sphérique. D’une voix étouffée par son masque, mais que l’on devine glacée comme la mort, il dit :
-
Et’Vaarh jyr, lirba… Nul autre que lui ne semblait comprendre ces mots étranges. Néanmoins, une onde fit trembler la Forêt d’Arsh toute entière, tandis qu’il détachait ses doigts de la sphère pour les lever vers la pleine lune qui l’observait, impassible. De nouveau, il incante :
-
Lunae, destrohis e enfri ut KâârL’astre frémit. Un fin halo argenté entourant brusquement la lune, qui grossit peu à peu pour former une immense boule dont la clarté contrastait avec la noirceur du ciel, l’étrange globe d’argent devint un trait semblable à une flèche meurtrière. Flèche qui fila vers la sphère, avant de la transpercer de tout son long. Le silence retomba brusquement sur la forêt, le vent lui-même avait cessé de souffler, les arbres ne remuaient plus leurs branches, la nuit s’était figée…
Avec un crissement, la surface de verre se fendit de part en part, de fissures apparurent tandis que les débris de la sphère se répandaient sur le sol en une fine pluie de cristal scintillant qui laissèrent tomber une forme sombre sur le sol, un corps de tout évidence... L’homme masqué s’avança jusqu’à ce dernier, observant ce que la geôle de verre venait de libérer...