Pseudo : Adonis
Niveau estimé : A vous de me le dire !
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : Deux ans.
Genre écrit : Fantasy.
Texte test : Une rédaction faite pour le brevet blanc, en mai dernier. Il fallait écrire une lettre à ses grand-parents, qui disent que "avant c'était mieux" prendre position face à cette idée et défendre son point de vue.
12 mai 2008
Mes chers grands-parents
N’ayant pas eu le temps de poursuivre le débat – au combien intéressant d’ailleurs – que nous avions commencé mardi dernier, je me suis permis de vous envoyer cette lettre, afin que la discussion continue même si je suis en Afrique.
Qu’avions-nous pu dire de si important ? Quel sujet mérite donc tant de peines ? tout simplement le fait qu’on ne choisit pas l’époque à laquelle on vit et que pour vous « avant c’était mieux » ; « de nos jours, on ne sait plus quoi inventer, tout va de travers ».
Je réfute cette thèse que je juge parfaitement inexacte. Certes, on ne choisit pas l’époque à laquelle on vit, mais peut-on vraiment dire qu’une époque est « meilleure » qu’une autre ? De nos jours, il est vrai que nombre de problèmes se posent qui n’existaient pas avant : réchauffement climatique accéléré, déforestation exagérée, alimentation incomplète, guerres de religions…
Mais doit-on dire, à cause de ces désagréments, que notre époque est « pire » qu’une autre ? J’en doute. Certes les Talibans menacent l’Afghanistan, mais la France elle-même connaissait les mêmes problèmes avant l’avènement d’Henri IV. Certes le cancer ou le sida font des ravages, mais que pourrait-on dire de la peste qui sévit lors du Moyen-Age, ou de la variole qui décimait encore les populations jusqu’au siècle dernier ?
Car c’est grâce aux avancées technologiques et à notre époque que la variole n’existe plus. Si nous pouvons aider les malades ou les blessés jusqu’à l’autre bout du monde, comme en Ouganda ou en Birmanie, c’est grâce aux avions, dont la création est encore assez récente (environ un siècle, si je me souviens bien).
Regardons les chiffres, maintenant : nos pays n’ont jamais été aussi riches, ni les démocraties aussi nombreuses, ni la communication si aisée !
Vous avez parfaitement raison de dire que la misère existe encore dans des proportions beaucoup trop grandes, que notre monde est menacé par l’effet de serre et par le nucléaire ; mais à chaque époque ses soucis et ses avantages ! Ce qu’il faut pour être heureux, c’est tracer son propre chemin et aller de l’avant ; les problèmes n’existent que pour les résoudre. Et pour les résoudre, il faut de la volonté ! Si les révolutionnaires n’avaient pensé qu’à regretter les années où ils avaient de belles récoltes, ils n’auraient jamais renversé la monarchie absolue ! Nous devons nous appuyer sur nos avantages et traiter les problèmes en élaborant des solutions.
Je sais ce que vous allez me dire : que je suis jeune, idéaliste et que je ne connais rien à la réalité du monde. Mais je connais la réalité de l’initiative, et je sais que rien n’est encore joué ; en tout cas, je serais plus utile à réagir et à décider de mon avenir qu’à me plaindre sans cesse de la « belle époque ».
J’espère vous revoir bientôt,
Votre petit-fils aimé.