Pseudo : Lolodream
Niveau estimé :Mmmh... Débutante, je dirais... C'est quoi les plus faibles ?
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : 2 ans
Genre écrit : Réaliste
Texte test :
-Elle était vraiment belle, vous savez…
-On le savait.
-Ses cheveux flamboyaient lorsqu’elle dansait…
-On le voyait.
Le régulier dialogue fut interrompu par un cri perçant.
A l’extérieur, le corps convulsé d’une jeune fille se tordait frénétiquement par terre, arrachant à la terre désolée du Sahara de grandes poignées de sable pour finalement les y reposer.
Sa petite main potelée se tenait sur ses côtes, et elle haletait.
L’homme de tout à l’heure, un garçon dégingandé au menton non rasé et aux yeux bleus rayonnants, s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, lui offrant la vue de son visage trop maigre.
-Ça va aller.
Il la déposa à l’intérieur de sa case, peu spacieuse.
-Viens, allonge toi là…
Il la déposa sur un amas de draps aux teintes vives.
Sortant un petit flacon de l’immense étagère remplie d’autres fioles semblables, il en versa le contenu dans sa bouche aux lèvres minces.
Aussitôt, comme soulevé par une force de la Nature, son corps -ventre en premier- se souleva brusquement. Ses petits yeux bleus clairs s’ouvrirent, les muscles de son visage se détendirent.
-Là, fit l’homme, on dirait que ça va mieux, hein, Princesse ?
Encore incapable de prononcer un mot, la fillette se borna à hocher la tête.
Ils sortirent tous deux, bientôt rejoints par un groupe hétéroclite d’hommes et de femmes, couverts pour se protéger du soleil qui se couchait avec peine.
-C’est l’heure du dîner, tu as vu ?
Aussitôt, la jeune demoiselle revigorée courut jusqu’au milieu de leur campement et s’empiffra de toute nourriture ayant le malheur de passer sous son nez.
-Hé, Princesse, la héla l’homme maigre, laisses en pour les autres.
Il était plutôt jeune, assez beau, quoique très fluet. Ses beaux yeux bleu clair tranchaient sur son teint métisse et ses joues creuses étaient sillonnées de rides du sourire, malgré son jeune âge.
-Aïdra… Lança l’homme à la petite, viens, je vais te lire un conte…
La petite, toute ravie, se remit sur ses pieds et trotta jusqu’à l’habitation de son sauveur.
-Au fait, Princesse, tu sais ce que tu avais tout à l’heure ?
Elle fit non de la tête.
-Ça veut dire que ta maman est partie. Elle a migré, comme toutes les femmes berbères issues de nobles lignées.
-Maman est une reine ? Elle est partie où ? S’écria Aïdra.
-Là… Dit-il en posant sa main sur sa poitrine.
-Dans mon cœur ?
-Oui. Enfin, si tu veux.
-Maman est morte ?
-Non. Elle reviendra un jour.
La petite fille passa ses bras potelés autour du cou de l’homme.
-Je t’aime, t’aime, fort. Et puis je t’aimerais autant que maman pour toujours, même si t’es pas mon papa.
-Ca n'a pas de rapport avec la conversation, ma chérie...