Origami
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 Mon amour, mon cheval

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Sindavingiel
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Sindavingiel


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MessageSujet: Mon amour, mon cheval   Mon amour, mon cheval Icon_minitimeDim 5 Oct - 12:02

Haha, je n'allais pas non plus oublié cette fic, en cours d'écriture. J'ai essayé de la travailler un peu mais il doit rester quelques fautes... A vous de mme les montrer xD (Enfin, s'y vous voulait):

Prologue


Nous n’avons rien, nous ne sommes rien. Nous sommes invisibles, nous sommes quelconques. C’est ainsi, il faut l’admettre. Vous êtes ça, nous sommes ça. Vous avez eu de la chance d’être nés riche, en bonne santé et à l’abri. Mais nous, nous sommes pauvres, nous ne sommes rien, nous sommes exposés aux terribles dangers que vous n’entendrez jamais parler. Vous, vous êtes à l’abri de vos murs, à l’abri dans votre chaude maison. Mais nous, nous sommes dehors, dans le froid, la famine et la guerre.
C’est même vous qui nous faites subir toutes ces injustices. C’est entre vous que vous faites la guerre, mais ce sont nous qui prenons. Vous mangez grâce à nous, nous mourrons de faim à cause de vous. C’est ainsi, rien ne peux y faire. La vie est cruelle, mais elle est douce avec vous, ô bourgeois insignifiants et ignorants.
Ignorants, oui, vous n’êtes que des ignorants. Vous croyez tous savoir mais vous ne connaissez rien en fin de compte. Nous, nous savons. Nous savons ce que c’est que d’être résistants, nous savons ce qu’est la misère.
Alors, arrêtez. Arrêtez de nous faire souffrir, où un jour, vous verrez comme nous, nous souffrons. Des milliers de pauvres gens meurent rien qu’à la minute où j’écris ces mots. A cause de vous. Je pourrai être vulgaire, mais je me retiens. Les beaux mots ont plus de poigne que les gros.
Je sais ce que vous allez dire. Que je n’ai pas à dire ceci, je n’ai pas à écrire ça, moi qui a été « recueilli » par vous. Vous croyez que j’ai oublié, mais non, je n’ai rien oublié. Car, rien quand devant obéir à vos ordres, être à votre service, tout cela fait grandir en moi cette haine intense que j’ai pour vous.
Alors, tremblez. Tremblez maintenant, car ainsi vous verrez ce que c’est de souffrir.


1er chapitre


Je m’appelle Jade. J’ai quinze ans. Je n’ai jamais connu mes parents, ni même ma ville natale. En vérité, je m’en moque. De toute façon, je ne suis pas, je ne suis rien. J’ai vécu depuis mes dix ans au service de M. et Mme de Sornac, un vieux couple qui m’ont élevé en tant que valet. Ce sont des gens nobles, des personnes comme je les déteste.
Mme de Sornac me trouve très jolie. Je ne la crois pas. Je suis quelconque. Des cheveux bruns et courts, des yeux ambrés et la peau caramel. Je suis aussi svelte et petite. Les deux seules caractéristiques je j’aime chez moi. Grâce à ça, je peux me faufiler partout, en même temps, je suis très souple.
Je n’ai pas les moyens de bien m’habiller. De toute façon, je n’aime pas devoir bien m’habiller. Je n’aime pas devoir être comme tout le monde, après tout ce que j’ai vécu.
Je n’aime presque rien. Encore moins devoir m’habiller, me laver. Je n’aime même pas le bouillon que nous autres domestiques mangeons à tous les repas. Ma seule passion, c’est les animaux. J’aime les animaux, c’est un peu ma raison de vivre. Si M. de Sornac n’avait pas habité dans une grande ferme, je pense que ça ferait bien longtemps que je me serai enfui. Même si le vieux bonhomme m’a appris à m’occuper des bêtes, je n’aime pas mes maîtres. Surtout Madame.
Ces gens avaient une grande ferme, de grandes écuries et un élevage de chiens de chasse. Mais c’est fini maintenant. Mme de Sornac a voulu déménager pour la ville. La ville… Un lieu où règne la pauvreté mais aussi les grandes maisons de bourges. Et puis, pas de place pour des box ou des chenils… J’ai même lu dans les yeux de Monsieur un voile de tristesse. Il n’avait pas l’air très enthousiasmé à l’idée de devoir quitter son immense villa. Mais sa femme passait avant tout. Tant pis pour lui.
Je soupirai et je me concentrai sur le paysage qui se déroulait sous mes yeux. Le voyage avait commencé depuis quelques heures et déjà je m’impatienter. Je vis des plaines, quelques maisons et au loin les montagnes. Soudain, un nuage de poussière vient brouiller ma vue et je me mis à tousser bruyamment et difficilement. J’étais allergique à la poussière, mais j’essayai de me retenir, les yeux larmoyants.
Le voyage dura toute la journée et je pus apercevoir quelques maigres chevaux broutant paisiblement les rares pouces d’herbes. Je les ai le plus possible admiré, jusqu’à ce qu’eux aussi disparaissent dans la poussière soulevée par les cheveux d’attelages.
Je dus m’endormir entre tant, car je sentis une brutale secousse. Surprise, j’ouvris les yeux et je dévisageai mon maître, qui tenait encore la manche de ma petite robe déchirée. C’était la nuit, à en croire la semi-obscurité dans la calèche. D’un bond je me retrouvai dans une allée verdoyante. En écarquillant les yeux, j’entendis M. de Sornac me dire :
« Nous sommes arrivés. Nous voici dans notre nouvelle maison ! »


Les rayons du soleil baignant ma mansarde de lumière me réveillèrent. Je m’assis sur mon lit en me frottant les yeux.
Voilà.
J’avais passé ma toute première nuit dans cette villa. Hier, je n’avais vu pas grand-chose de cette maison, alors, j’espérais pouvoir la visiter et faire connaissance avec les alentours. Pour voir dans quelle maison de bourgeois étais-je tombé. Après tout, je n’avais que ça à faire.
Je savais juste qu’elle était en bordure de la ville, à côté d’une forêt. Mais rien de plus. Dans la pénombre, on ne distinguait rien, sinon que la villa était sur trois étages et que, dans le jardin, se trouvait une grande allée d’arbres qui menait vers la porte d’entrée.
Aujourd’hui, j’espérais pouvoir visiter cette demeure et ses alentours, tant ma curiosité était grande.
Je m’habillai, pressée de pouvoir visiter le jardin. Je ne voulais en aucun cas ralentir les choses, pour une fois que j’avais une envie.
Mes maîtres m’attendaient en bas, dans une salle à manger vaste, aux murs tapissés de fleurs printanières. Au plafond, un magnifique lustre formé de pampilles. Pitoyable.
« Et bien Jade, demanda M. de Sornac, pourquoi être autant excitée ?
- J’aimerais tant découvrir cette nouvelle maison monsieur.
- Bien, s’amusa le gentilhomme, mais mange avant, tu en as bien besoin. »
Acquiesçant, j’avalai en vitesse mon déjeuner dans une petite pièce réservée aux domestiques. Puis je sortis de la maison et courut au dehors de la villa.
Dehors, je reconnus la grande allée de peupliers qui faisait office de Champs Elysées dans notre demeure. Le jardin était très somptueux. De part et d’autre de cette allée impressionnante se trouvaient deux longues rangées de bosquets de roses et de lavandes en fleur. Au-delà de ces buissons, sur des belles pelouses vertes se trouvaient deux pergolas en bois de cèdre où s’entremêlaient-les roses trémières aux couleurs chatoyantes. Au loin se distinguait un magnifique portail en fer forgé.
« C’est beau… pensai-je. Presque aussi beau qu’avant. »
Presque ? Oui, car la beauté des écuries, la beauté des animaux en train de manger ou de somnoler n’était pas présente. C’était vraiment une des choses qui y étaient absentes.
Et qui allait vraiment me manquer. Car, en vérité, c’était bien la seul chose qui m’importait. Que ce soit riche, d’or et de fleurs, je m’en moquais. Je n’aimais que les animaux.
Je jetai un coup d’œil derrière le grand portail, mais ne vis qu’une route et des champs. Dommage.
J’aurai bien aimé voir quelques chevaux en train de paître.
Je m’engageai dans l’allée de peupliers pour rentrer dans la demeure, mais l’herbe tendre des pelouses fraîchement coupée me tenta. Je m’allongeai dans le gazon, ferma les yeux.
Le chant des oiseaux me berça et, lentement, je sombrai dans les bras de Morphée…


« Mlle Jade, ordonna Mme de Sornac, j’aimerai que vous alliez à la mercerie du coin et que vous achetiez des rubans de dentelle, ainsi que des aiguilles et du fil. Notre femme de chambre en a besoin pour raccommoder ma robe de cocktail.
- Bien madame. J’y vais de ce pas.
- Et hâtes-toi quand même, me lança la maîtresse de maison avant que je ne sorte de la villa. »
Un dernier ordre jetait par la fenêtre.
Ordre que je n’écouterai pas, bien décidée à visiter les alentours. Ca ne serait que la énième fois que je n’écouterai pas les ordres.
La mercerie, une petite maison peinte à la chaux, se trouvait à quelques minutes de la villa. Après avoir fait mes commissions, j’entrepris d’explorer le coin.
Une ville, avec ses parcs, ses maisons, ses fleurs. Une petite rivière dormait à côté de la grande route pavée.
Aux sorties de cette ville, ma villa et la forêt juste à côté. Partout, des champs et de la vigne à perte de vue.
Je suivis un petit peu cette route. Cette grande route aux pavés poussiéreux.
A la quête d’un peu de gaieté.
Mais, je ne voyais que des champs ; rien que des champs. A perte de vue.
Un virage à droite, je le suivis. J’empruntai un petit chemin, allant droit vers la forêt. Je voulais la voir.
Tandis que je marchais, la cloche, au loin, sonnait les huit heures. Il fallait que je me dépêche.
Je commençai à courir le plus vite possible, en espérant trouver un raccourci pour rentrer chez moi.
La forêt était proche, étant donné les effluves de sèves et de bois.
Soudain, mon pied entra en contact avec une racine. Je tombai, m’écroulant dans l’herbe.
Nez à nez avec…
Deux chevaux.
Un mâle… Et une femelle.


« Raphael, ordonna ma mère, va chercher le pain. »
Mince. Je n’avais maintenant aucune raison de pouvoir rester seul dans le noir. Je ne pouvais même pas dire à maman pourquoi je demeurais là, à me morfondre.
D’un bond je sortis de ma chambre, attrapa les petites pièces que me tendait ma mère et parti en direction de la boulangerie. La pluie avait cessé et dans le ciel gris, les rayons de soleil mélangés aux gouttes d’eau faisaient apparaître un maigre arc-en-ciel, à peine visible.
Après avoir marché quelques minutes, l’odeur du bon pain chaud m’indiqua que, j’étais arrivé à destination. La boulangerie était un bâtiment assez vieux, qui suintait la misère. Mais ici, le pain était bon, c’était l’essentiel.
Ce fut le boulanger lui-même qui me servit le pain aux céréales. Le repas de ma mère et le mien. Le notre. Un maigre repas diriez-vous. Mais oui, contrairement à ce que croient mes amis, nous sommes dans le besoin. Le pain est rare et souvent cher. C’est ainsi, il ne faut pas le gaspiller, pas une miette ne doit se perdre. C’est ma mère qui m’a tenu ces discours. Mais elle est la première à dépenser l’argent, avec l’alcool. Pauvre maman…
En sortant de la boutique, j’entrevis mon reflet dans une flaque. Mes cheveux blonds cendrés hérités d’un père absent, mes yeux bleu éteints, ma grande taille, bien trop haute pour un garçon de quinze ans… Tout y était. C’était moi. Malheureusement.
J’observai les loques qui me servaient d’habits quand, d’un coup de pied rageur, je brisai ce miroir naturel et partais en courant vers mon logis.
La mercerie était sur mon chemin quand j’aperçus une jeune fille de mon âge qui venait de sortir du bâtiment. Brusquement, je m’arrêtai. Cette jeune fille était… spéciale. Ses yeux étaient vraiment…. magnifiques. Elle me jeta un coup d’œil discret et je fus frappé par tant de haine et de mélancolie dans son regard. Elle semblait… avoir connu les pires injustices. Pourtant, elle ne semblait pas touchée par la famine, ni par quelconque maladies ou blessures. Pourquoi alors ?
Hypnotisé par cette belle brune, je la suivis du regard. Elle se dirigeait vers la forêt. La cloche sonna, je poursuivis mon chemin vers ma maison. Ma mère avait besoin de moi. Et du pain.
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