Origami
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 Chapitres 1/2/3

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Ava
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MessageSujet: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeSam 13 Sep - 22:08

Voilà, premier chapitre, grande terreur pour moi (raaaaaaah c'est horriiiiible !) j'vous laisse commenter :


La jeune fille était dans un lit. C'est pour le moment la seule chose qui était claire. Elle se releva, et vit rapidement son reflet dans un miroir en face d'elle. Seize ans environ, tignasse brune et yeux turquoise. Ça ne l'avançait pas beaucoup. Elle se leva et s'habilla rapidement. Pendant ce temps, une question trottait dans sa tête. Qui était-elle ? Elle n'en avait fichtrement aucune idée. Et son intuition lui soufflait que tout ça n'était pas normal. Elle jeta un coup d'œil à la chambre dans laquelle elle se trouvait. Si c'était bien une chambre ! Car une garnison de soldat aurait pu si cacher sans que personne ne s'en doute. Elle scruta chaque détail de la chambre-salle-de-réception. Un lit, une armoire, un miroir au mur, une table basse, ... Rien de tout ça ne pouvait l'aider à deviner qui elle était. Elle ouvrit la porte, descendit le majestueux escalier de bois rouge qui se trouvait à ses pieds, sans que rien de tout ça ne lui souffle un morceau de réponse à sa question. Arrivée dans un salon aux dimensions aussi exagérées que la chambre, elle perçut un grand brouhaha au dehors. Elle s'approcha de la porte, appuya sur la poignée argentée et poussa le battant. A sa vue se découvrirent d'immenses reptiles écailleux. Des dragons ! Des tas et des tas de dragons ! Et des humains, des géants, et d'autres espèces non identifiées bavardant tranquillement dans un dialecte inconnu à ses oreilles. Un cri de frayeur se coinça dans sa gorge quand un des dragons, un vraiment très grand et très gros dragon, aux écailles d'un vert bouteille brillant se tourna vers elle. La jeune humaine recula de peur, peu enclin à se mettre à portée des griffes, dents et compagnie du gros lézard et celui-ci, surpris, se figea.
- Allons bon, s'exclama-t-il d'une voix profonde comme le tonnerre. Où va-t-on si les humains se mettent à avoir peur des dragons !
Sa tentative d'humour se solda par un échec cuisant. La jeune humaine recula un peu plus, se disant que refermer la porte au nez du dragon ne ferait que l'énerver et donc raccourcir drastiquement son espérance de vie, regrettant de ne pas être munie d'une lance ... Et d’une paire de chaussures de course. Le dragon la fixait de ses grands yeux dorés comme on fixait un dîner potentiel, autant qu'elle puisse déchiffrer les émotions d'une créature de plus de 6 mètres de haut.
Voyant qu'elle était au stade de la terreur absolue, le reptile réfléchissait à la vitesse grand V. Que se passait-il dans la tête de sa jeune protégée ? Les humains étaient décidément d'étranges créatures bipèdes !
- Que se passe-t-il, Ava ? dit-il d'un ton le plus rassurant possible.
En cinq mots, le dragon venait de donner plusieurs informations capitales à la jeune fille. Tout d'abord, elle s'appelait Ava. Ensuite, elle et le dragon se connaissaient, ou du moins s'étaient déjà rencontrés. Et enfin, il ne comptait pas la manger tout cru. Quel prédateur se soucierait de l'état émotionnel de sa proie ? Elle prit son courage à deux mains, et lança d'une voix un peu trop tremblante à son goût :
- Qui êtes vous, monsieur le dragon ? Je ne me rappelle de rien.
Monsieur le dragon ! Alors là, la petite avait un sérieux problème psychologique, se dit le gros reptile.
- Hum, tout ça est ennuyeux, marmonna-t-il.
Puis il déclara plus fort :
- Je m'appelle Gherb. Allons discuter ailleurs, veux-tu ?
Ce n'était pas vraiment une question, et Ava, puisque tel était son prénom, le suivit dans les rues sinueuses de la ville. Remise de ses émotions, elle entreprit de détailler tout ce qui se passait autour d'elle. De nombreux étals de marchants étaient alignés de chaque coté de l'allée. On vendait de tout, des armes, de la nourriture, des objets de décoration, des petits animaux tout doux, des animaux beaucoup plus gros et beaucoup moins doux, des bijoux, pierres précieuses, et bien d'autres. La plupart des objets semblaient inconnus à Ava. Mais le plus étrange, c'était la foule. Elle n'était pas composée uniquement d'humains et de dragons. Des êtres minuscules avec des ailes translucides voletaient; d'autres, immenses, tentaient de n'écraser personne; des êtres de petite taille, aussi haut que large, extrêmement barbus et l'air bourrin, se frayaient un chemin parmi la foule à coup de coudes; un groupe d'hommes, grands, les cheveux argentés, les yeux de cristal et les oreilles pointues, admiraient de splendides arcs de chasse.
Et personne ne parlait la même langue. Certains s'exprimaient dans un dialecte guttural, un autre hurlait d'une voix stridente des mots aux sonorités chantantes, d'autres enfin utilisaient une langue harmonieuse qui coulait comme le miel. Puis le dragon Gherb quitta la rue et Ava le suivit à regret. Après quelques minutes de marche pour le dragon, et de course pour Ava, qui devait courir pour parvenir à suivre le dragon, ils arrivèrent dans une petite clairière déserte. Gherb s'allongea dans l'herbe, d'un beau rose vif, et fit signe à la jeune fille de faire de même. Celle-ci brûlait d'envie de l'inonder de question, mais elle se retient, ne sachant toujours pas si elle pouvait faire confiance à un reptile qui pouvait la croquer en un coup de dents. Et avoir encore faim après.
Le dragon à la haute stature commença, regardant la petite humaine avec intérêt :
- De quoi vous souvenez-vous ?
Ava fût on ne peut plus claire :
- D'absolument rien.
Gherb soupira, ce qui transforma quelques brins d’herbe rose en herbe nettement plus roussie :
- Bien. Vous vous appelez Ava Mareva, vous avez 16 années humaines. Je n'en sais pas plus, vous êtes arrivée la semaine dernière du royaume des elfes, Al'andis, et vous ne vous êtes confiée à personne à ma connaissance.
Chouette, il ne manquait plus que ça ! Elle vivait en ermite sans que personne ne sache rien sur elle. Si elle avait su qu'elle allait finir amnésique, elle y aurait réfléchit à deux fois !
Gherb continua :
- Nous sommes au royaume dragonnien, le Dravhensir, en majorité peuplé par des dragons. Nous vivons plusieurs millénaires, et sommes pratiquement invulnérables. Mais en Dravhensir, on trouve aussi de nombreux autres peuples, comme les Elfes provenant d’Al’andis, grands, yeux de cristal à la pupille fendue comme les chats et cheveux d’argent, grands guerriers quasiment immortels, vouant un culte à la nature, les Humains de Fantâg, comme vous, des Fées d’Hulan, petits êtres volants, la plupart possédant le don de guérison, des lutins de Kyliabie, petits également, dont le seul but de leur courte vie est de faire la meilleure farce possible. D’autres peuples sont plus rares ici, comme les Nains de la citée enfouie Amhan, vivants sous terre, dans des mines pour la plupart.
Pendant ce cours de géographie en accéléré, Ava guettait ses souvenirs. Rien. Pas le moindre petit bout de nez d'un souvenir. Mais toutes ces informations se bousculaient dans sa tête. Elle sentait une monstrueuse migraine arriver. Ava râla intérieurement : Ça ne devrait pas être autorisé de devoir absorber autant d'infos en aussi peu de temps !
Elle s'aperçut soudain que le dragon parlait toujours et força son esprit à se concentrer sur ce que lui racontait le gros ... pardon, le grand reptile.
- ... nous les dragons qui avons réparti les territoires après la Grande bataille, 1200 ans plus tôt, où tous les peuples se faisaient la guerre. Chaque royaume porte le nom d'un personnage mythique de leur histoire, en général le roi ou la reine à ce moment. Par exemple, Dravhensir était un des dragons qui a participé à la répartition des territoires...
- Combien y a-t-il de peuples sur cette planète ? l'interrompit-elle.
- Ah, des dizaines, ma chère petite !
Ava grimaça; elle détestait qu'on l'appelle petite, même sous prétexte qu'on faisait 12 fois et demi sa taille. Elle se leva, son regard perdu dans le vague. Tout ça était étrange. Étrange, et merveilleux à la fois. Des Fées, des Elfes, une Grande bataille, une citée enfouie ... Bien qu'elle sache qu'elle avait seulement "oublié" tout ces trésors, elle ne pouvait s'empêcher de les admirer comme si c'était la première fois qu'elle les voyait. La plaine où ils se trouvaient, qui était déserte quelques minutes auparavant, se remplissait de monde. Elle revit le groupe d'Elfes qui regardaient les arcs. Un Géant, de nombreux objets non identifiés sous chacun des ses grands bras musclés, traçait à travers la plaine, ses pas laissant de profondes marques dans le gazon rose. Son regard revint sur les Elfes. Le dragon avait dit qu'elle était arrivée une semaine plus tôt d'Al'andis ... Peut-être que retourner au pays sylvestre lui apporterait quelques informations sur elle-même ?
Avant qu'elle ait pu formuler cette idée au dragon vert, celui ci se leva maladroitement, ce qui provoqua un mini séisme, et dit en baillant :
- Eh bien, Ava, c'est ici que nos chemins se séparent. Je ...
Une explosion, à quelques mètres, interrompit sa réplique. Un immense nuage de fumée s'éleva, enveloppant tout ce qui se trouvait dans la plaine, et empêchant de distinguer ce qui se passait. Des cris s'élevaient. Des cris de terreur. Toussant à cause de la poussière, Ava serra les poings, tachant de ne pas paniquer. Elle aurait voulu qu'il y ait un peu de vent pour dissiper toute cette fumée. A cet instant précis, une bourrasque se leva. Le mini-cyclone qui venait de se former eut vite fait de chasser l'impressionnant nuage qui s'étendait sur la plaine rose, et Ava put enfin voir clair. Elle plaqua une main sur la bouche, avec un cri d'horreur. A ses pieds, un cratère de plusieurs mètres de profondeur était creusé. Probablement par l'explosion. Un des Elfes y était étendu au fond, totalement désarticulé. Mort.

Chaque chapitre est relativement court, c'est pour ça que je dois développer les descriptions et améliorer l'intrigue.


Dernière édition par Ava le Dim 14 Sep - 20:20, édité 2 fois
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Adonis
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeSam 13 Sep - 22:21

Effectivement, ce début fait beaucoup penser à Tara, mais ça va peut-être s'arranger par la suite.
Les phrases sont assez bien tournées, c'est agréable à lire et il n'y a pas trop de fautes d'orthographe. Je me demande juste pourquoi tu mets un espace avant les points de suspension, mais à part ça, j'attends de lire la suite pour mieux juger. Smile

Ah oui ! Une petite erreur : au début, tu dis que le dragon fait six mètres de haut, puis tu écris qu'il fait douze fois la taille d'Ava. Pûr chipotage de ma part, mais bon^^
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Ava
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeDim 14 Sep - 12:59

Chapitre 2, j'espère qu'il n'y a pas trop de fautes, parce que je l'ai repris une dizaine de fois, et il peut y avoir des incohérences, répétitions, etc :

Chapitre 2 : Retrouvailles

___________________________________________________________________


Ava, pétrifiée devant le cratère, ne sentit pas le dragon qui la repoussait doucement loin du massacre. Elle ne vit pas les autres Elfes qui descendaient pleurer leur compagnon, un Nain planter sa hache dans un arbre de fureur et grommeler dans sa barbe. Elle ne vit pas non plus une foule de badauds s’approcher de la scène. Dès qu’elle fermait les yeux, le corps apparaissait derrière ses paupières closes. Sans trop savoir comment, elle se retrouva devant une haute bâtisse, et d’étranges caractères étaient peints sur les murs. Gherb la confia à une vieille Elfe au visage ridé mais aux yeux vifs, et la jeune fille suivit sans discuter. L’intérieur de la bâtisse ressemblait à un gigantesque labyrinthe à plusieurs niveaux. La plupart des portes devant lesquelles elles passaient étaient fermées, mais les rares ouvertes donnaient sur des chambres totalement blanches. Un hôpital, pensa Ava. Ses pensées s’éclairaient au fur et à mesure qu’elle marchait et s’éloignait du drame, et la vieille Elfe marchait suffisamment lentement pour qu’elle ait le temps d’observer les lieux. Le couloir, très large, certainement pour permettre aux dragons de passer, était brillement éclairé car le plafond était en verre, laissant filtrer la lumière extérieure. Personne d’autre n’y circulait et un silence apaisant s’était installé, troublé seulement par l’écho qui amplifiait le son de leur pas.
Ava, curieuse, trop peut-être, décida de questionner l’Elfe :
- Quel est votre nom ?
L’Elfe eut un petit rire, un rire frais et très jeune à comparé de son apparence de vieille femme, et déclara :
- Je me nomme Nyri’lan, Damoiselle. Et nous sommes arrivées.
Elles s’étaient arrêtées devant une porte blanche semblable aux autres, qu’Ava ouvrit d’une main tremblante. Une chambre aux dimensions modestes apparut. Les murs couleur abricot réverbéraient la lumière, et la jeune humaine se sentit plus détendue. Nyri’lan l’a fit asseoir sur le lit aux draps blancs et quitta la pièce. Ava aurait voulu la questionner, puis se ravisa. Autant mettre d’abord de l’ordre dans ses idées. Elle se leva et s’approcha d’une grande fenêtre ouverte. On avait une vue directe sur la plaine d’herbe rose. Le soleil, d’un beau bleu, était à son apogée dans le ciel mauve. Elle vit le dragon vert, Gherb, discutant avec 2 de ses semblables, chacun avec des écailles rouges et un étrange … uniforme noir. Le dragon vert devait sûrement leur expliquer ce qui s’était passé. D’ailleurs, la jeune fille aurait fichtrement voulu aussi savoir ce qui s’était passé. Comprendre pourquoi un Elfe avait été abattu d’une façon aussi violente. Savoir qui avait organisé tout ça. Ava secoua la tête. Une grande fureur l’envahissait, mais elle devait se calmer, garder le contrôle de ses émotions, pour continuer à y voir clair. Sa rage n’aiderait personne. Les badauds avaient été « évacués », ce qui laissait les trois dragons seuls. Seuls avec un cadavre, bien sûr. Une autre question flottait dans sa tête. Juste après l’explosion, pour dissiper la fumée, Ava aurait souhaité du vent ; étrangement, une bourrasque avait soufflé à ce moment précis. Peut-être était-ce une pure coïncidence. Peut-être pas. Ce monde, qui pourtant était le sien, lui semblait de plus en plus étranger au fur et à mesure que les heures s’écoulaient. Un mouvement au dehors la tira de ses pensées. Un splendide Elfe (bon O.K., tous les Elfes sont splendides … Mais celui là encore plus !) … Un splendide Elfe, disais-je, s’avançait gracieusement sur la plaine, ses merveilleux cheveux d’argent contrastant avec le gazon rose. Il rejoignit Gherb et ses deux congénères. Flûte, pensa Ava. Je vois parfaitement ce qui se passe, mais je n’arrive pas à entendre ce qu’ils se disent.
- … ne savons pas encore ce qui s’est passé.
La jeune humaine sursauta, et se retourna brusquement. Personne dans la pièce.
Allons bon, j’entends des voix, maintenant, râla-t-elle en se retournant vers la fenêtre.
- Cette attaque est magique, sans aucun doute, affirma la voix. L’explosion, la fumée destinée à détourner l’attention, … Mais ce qui me chiffonne, c’est que Maître Gherb n’ait pas sentit la magie avant.
- Je ne comprends pas, maugréa, ennuyée, la voix du dragon vert.
Les voix venaient d’en bas ! réalisa Ava. Mais comment est-ce que je parviens à les entendre d’ici, et qu’en plus je n’y parvenais pas il y a quelques minutes ?
Ava s’assit sur le lit, réfléchissant à toute vitesse. La première voix que j’ai entendue devait appartenir à un des deux dragons en uniforme. Je suis sûre que la seconde est celle de Gherb. Le reptile rouge avait parlé d’une « attaque magique ». Magique ? Et puis le dragon vert qui aurait du la sentir venir ... Elle allait avoir une sérieuse conversation avec lui, crocs près à la déchiqueter ou pas !

En se levant du lit, elle se sentit dans une forme éblouissante. Elle avisa la porte, et se rendit compte que celle-ci était verrouillée de l’extérieur. Essayant, en vain, de la forcer, elle entendit du bruit derrière elle. Vive comme l’éclair, elle se retourna et aperçut un homme à forte stature assis sur la seule chaise de la pièce, enveloppé dans un long manteau noir avec une capuche qui cachait son visage. Par cette chaleur ? ne put s’empêcher de remarquer Ava. Celle-ci attendit que l’homme, qui était peut-être une femme après tout, car elle ne distinguait pas son visage, parle. Les méchants parlent toujours à leur victime avant de la tuer, c’est bien connu. Donc, l’homme, ou la femme, parla :
- Eh bien, ma chère, j’ai entendu dire que tu avais des soucis de mémoire ?
Il, car c’était bien une voix masculine, bien que très douce, émit le petit ricanement typique du psychopathe. Ava retint un frisson, détestant montrer sa peur. Et en ce moment, elle avait une trouille de tous les diables. Mais sa maudite curiosité et un soupçon d’insolence l’emportèrent sur la prudence :
- Je peux savoir à qui j’ai affaire ? A cause de mes … soucis de mémoire, justement.
Si l’homme fut surpris, il ne le montra pas. Il se leva et s’approcha de la jeune fille, tendit la main … un puissant rugissement arrêta son geste. Simultanément, le mur donnant sur l’extérieur explosa et Gherb surgit dans la pièce. L’énorme dragon crachait quelques flammèches et fixait l’homme au manteau de ses yeux dorés brillant d’un éclat rouge avec un air furieux. Et un dragon furieux était vraiment terrifiant. L’homme, quant à lui, laissa retomber sa main et se tourna vers le reptile. Il avait l’air calme, mais Ava, ne voyant pas son visage, ne pouvait en être certaine. Ce face à face dura quelques secondes, puis l’homme disparu tout bonnement. Envolé.
Le dragon expira lentement pour éviter de carboniser la jeune humaine, la tête tournée vers le mur détruit. Ava, elle, se dit que pour la deuxième fois en quelles heures, elle avait échappé à la mort. D’abord l’explosion, et maintenant un homme dont l’identité lui était absolument inconnue. Gherb ne la laissa pas ruminer davantage ses pensées. Il la poussa d’une griffe vers le trou béant dans le mur, la fit monter sur son dos, et plongea. Il plana en descendant sur quelques mètres et atterrit dans la plaine rose. Les deux autres reptiles et l’Elfe n’étaient plus là. Ava descendit du dos de Gherb et fit quelques pas. Soudain, elle fit volte face, le fixant dans les yeux et explosa (façon de parler hein !) :
- Est-ce que quelqu’un va m’expliquer ce qui se passe, à la fin ? Je nage dans le brouillard complet. Et puis comment avez-vous su que cet homme était avec moi ? Et pourquoi est-ce que quand je pense à un truc, il se réalise ?
Le dragon, apparemment surpris qu’une petite chose d’à peine un mètre de haut se mette à lui crier dessus, ne répondit pas immédiatement. Il secoua la tête, et pour la deuxième fois de la journée dans cette même plaine d’herbe rose, se lança dans des explications :
- Je ne peux malheureusement pas t’expliquer ce qui arrive, car je n’y comprends pas grand-chose non plus. Tout ce que je sais, c’est que l’explosion n’était pas un accident. C’est toi qui étais visée.
Un coup de massue n’aurait pas assommée mieux la jeune fille. Ses jambes flanchèrent, et elle se retrouva à genoux sur le beau gazon. Qu’avait-elle pu faire pour qu’on lui en veuille au point de vouloir la tuer deux fois en quelques heures ? Elle releva les yeux vers le reptile, dont les écailles vertes luisaient sous le soleil.
- Si j’étais visée, pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas eu ?
Celui-ci, soulagé qu’elle ait arrêté de lui hurler dessus, répondit :
- Cette plaine est un gigantesque réservoir de magie, elle a contrarié et dévié le sort de celui qui voulait te tuer, te sauvant la vie. Puis j’ai su que cet homme était avec toi car les dragons sentent la magie, à défaut de savoir la pratiquer. Il s’est matérialisé près de toi magiquement, je l’ai donc sentit et je suis venu te secourir.
Ava trouvait que son discours était celui du parfait super héros, d’autant plus qu’il n’avait pas fait grand-chose, à part détruire un mur et regarder l’homme en noir quelques secondes. Elle écouta néanmoins la suite :
- Enfin, obtenir ce que tu désires par la pensée est quelque chose d’extrêmement rare. Je pense que …
Gherb inspira, comme s’il se demandait ce qu’il devait révéler à la jeune humaine, puis se décida à continuer en captant son regard sévère :
- Je pense que tu es une enchanteresse.
Il l’observa attentivement, comme s’il s’attendait à la voir défaillir ou autre chose dans le genre. Une minute plus tard, elle était toujours là, le teint frais, quoiqu’un peu nerveuse en raison des derniers évènements. Il comprit soudain :
- Ah oui, c’est vrai que tu ne te rappelle de rien … Les enchanteurs et enchanteresses sont très peu nombreux. On en compte moins d’une demi-douzaine aujourd’hui, tous peuples confondus, mais en général ce sont des Elfes ou des Humains. Ils n’ont pas toujours été en voie d’extinction. Lors de la Grande bataille, des milliers d’êtres doués de magie se sont entretués. Mais peu à peu, cette capacité disparait. Ton don est très précieux, et tu dois l’utiliser avec sagesse. Malheureusement, je ne peux rien t’enseigner, car je n’aie pas les connaissances nécessaires pour t’aider à maîtriser ta magie. Mais cela ne te serait sans doute pas très utile, car tu sembles fabuleusement puissante, et tu utilises ton don instinctivement, lorsque tu te sens menacée par exemple.
Sur ce, il déplia ses immenses ailes et s’envola sans un mot de plus.

Suite dans le Chapitre 3 : Le pays des Elfes
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeDim 14 Sep - 17:15

Bien que ton texte soit fluide et facile à lir, je trouve encore qu'il ressemble bgeaucoup à Tara.
J'espère que cela changera bientôt, car j'ai peur de me lasser...
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeDim 14 Sep - 20:19

Adonis a écrit:
Effectivement, ce début fait beaucoup penser à Tara, mais ça va peut-être s'arranger par la suite.
Les phrases sont assez bien tournées, c'est agréable à lire et il n'y a pas trop de fautes d'orthographe. Je me demande juste pourquoi tu mets un espace avant les points de suspension, mais à part ça, j'attends de lire la suite pour mieux juger. Smile

Ah oui ! Une petite erreur : au début, tu dis que le dragon fait six mètres de haut, puis tu écris qu'il fait douze fois la taille d'Ava. Pûr chipotage de ma part, mais bon^^

Alors pour le coup des points de suspention, je sais pas vraiment, j'ai toujours mis un espace avant ... <= ah désolé j'y peux rien. Mauvaise habitude peut-être !
Et pour les 12 fois plus grand, c'est parce que j'exagère toujours beaucoup. Surement un peu du fait que je suis Marseillaise, et que les Marseillais ont la facheue manie de tout exagérer.


Mais à force de relire mon texte, de voir vos critiques, et d'admirer vos splendides histoires, je suis somplexée à mort. J'ai envie d'arreter d'écrire, car même si c'est ma passion, le résultat est pas top. Je vous mets tout de même le chapitre 3, peut-être qu'il vous plaira plus que les autres.

PS : Mystia, je te vous venir, et on je n'ai aucun problème de confiance en moi =) Bon si j'avoue, je suis maniaco-dépressive ... Rien de grave.

Bon chapitre 3 :

Deux jours plus tard, qu’Ava avait passés à dormir, à se remettre des récents évènements, et surtout à réfléchir, la conclusion lui sembla évidente : elle devait s’entrainer à la magie et ensuite partir en Al’andis, chez les Elfes. Mais elle devrait être extrêmement prudente, car elle sentait que l’homme au manteau noir ne la lâcherait pas si facilement. Debout dans sa chambre, face à un vase en porcelaine qui devait coûter une petite fortune posé sur une table basse, elle pensa de toutes ses forces : lève-toi !
Le vase fut propulsé contre le plafond et explosa en mille morceaux.
- Oups ! fit-elle.
Son don, puissant aux dires du dragon, était surtout incontrôlable. Mais elle commençait à comprendre. Il ne fallait pas seulement penser l’action, il fallait aussi que son esprit dirige celle-ci. Elle dénicha dans un coin de sa chambre un long bâton de bois, qu’elle posa sur la table. Inspirant lentement, elle visualisa l’objet se soulevant doucement, et ordonna à nouveau : lève-toi !
Le bâton se mit à flotter tranquillement à 2 mètres du sol. La jeune humaine, avec une pression de son esprit, parvint à le redéposer sur la table.
- C’est génial, lança-t-elle à haute voix avec un sourire éclatant.
Quelques essais plus tard avec tous les objets qui lui passaient sous la main, Ava constata qu’elle faisait des progrès. Elle ne contrôlait toujours pas complètement son pouvoir. La preuve, la veille, en regardant le ciel par la fenêtre, elle se demandait à quoi il pourrait bien ressembler en bleu clair. Résultat, sous les cris effrayés et scandalisés des passants dans la rue, le ciel était passé du mauve à un bel azur. Elle s’empressa de penser à un ciel violet, et celui-ci reprit sa couleur d’origine. Elle s’émerveillait de ses capacités, mais avait toujours peur de réduire quelqu’un en bouillie sans le faire exprès. Elle se demandait aussi si elle avait eu conscience de son don avant son amnésie, et qui, à part Gherb, était au courant.
Une semaine après l’attaque sur la plaine rose, et n’ayant eut, son grand soulagement, aucun nouveau contact avec l’homme au manteau noir, Ava choisit de partir pour Al’andis.

La jeune humaine se plaça devant la fenêtre, observant pour la dernière fois le coucher de soleil sur le Dravhensir. Elle allait sans doute s’embarquer dans une aventure plus que périlleuse, mais tant que le psychopathe qui lui courait après ne tentait rien, tout devrait se passer correctement. Pour la première fois, elle s’ordonna mentalement une destination : je dois aller en Al’andis !
Tout disparut autour d’elle.

Les secondes, angoissantes, défilaient, puis sans prévenir, le brouillard de couleurs qui l’enveloppait se dissipa et elle atterrit à plat ventre dans des sous-bois. Se relevant prestement, elle détailla les alentours. Des buissons touffus d’un beau vert fluo qui émettaient une pâle lumière de la même couleur, de petites fleurs rouge sang sur la traditionnelle herbe rose qui pointait parfois entre les feuilles mortes couleur terre, et des arbres absolument immenses, le tronc bleu marine et les feuilles d’une blancheur immaculée. On ne distinguait pas le ciel. Des oiseaux multicolores piaillaient doucement, perchés sur les branches. Ava oublia prestement tous ses malheurs et marcha droit devant elle, pensant qu’elle finirait bien par trouver un village dans lequel se renseigner.
La jeune humaine avait perdu le sens du temps. Le paysage ne variait pas, avec ses éternels buissons, les mêmes cui-cui d’oiseaux la suivaient depuis probablement des heures. Un bruissement de feuilles se fit entendre, faisant sursauter Ava.
- Qui est là ?
Une silhouette tomba d’un arbre, atterrissant tout en douceur dans les fourrés. Un Elfe apparut à la vue de la jeune humaine, et celle-ci sursauta :
- Vous êtes l’Elfe qui parlait avec Gherb et les deux autres dragons après l’explosion !
Le bel Elfe eut un pauvre sourire en secouant ses longs cheveux argentés et dit d’une voix toute aussi merveilleuse que lui :
- En effet, c’est moi, même si je ne crois pas vous avoir jamais vu.
La jeune humaine, gênée, lui expliqua qu’elle était à la fenêtre lorsqu’il était arrivé sur la plaine rose, et comment elle avait tout entendu grâce à la magie. Elle lui avoua que l’explosion lui était destinée. Elle retint un cri de stupeur. Elle racontait tout ça à un parfait inconnu, qui pouvait tout à fait être l’homme mystérieux qui cherchait à l’éliminer !
- C’est donc à cause de toi que mon frère a perdu la vie ?
Alors la, le splendide Elfe venait de parler chinois. Son frère ? Soudain elle comprit :
- L’Elfe mort dans l’explosion, c’était votre frère ?
- Oui, lâcha-t-il dans un souffle.
Il baissa le visage, semblant tout à coup extrêmement triste, ce qui était tout à fait compréhensible. Il se retourna, puis déclara d’une voix faible :
- Mon nom est T’aden. Suis-moi, je vais te mener dans notre capitale. Tu marchais dans le sens opposé.
Ava rougit et trottina jusqu’à l’Elfe qui s’était déjà mis en route. Il marchait vite et regardait loin devant lui. Mais ses traits crispés témoignaient de sa douleur.
- Je suis désolé, murmura la jeune fille.
Il ne réagit pas. Peut-être ne l’avait-il pas entendu.

Plusieurs heures de marche plus tard, ils se retrouvèrent tout à coup en plein milieu d’une gigantesque ville. Après un sursaut, Ava regarda autour d’elle, nerveuse. Une seconde plus tôt, ils étaient dans une forêt dense, et soudain, ils se trouvaient apparemment au beau milieu de la capitale. T’aden lui fit signe de le suivre. Tout en marchant vers le palais royal, elle observa les lieux. Ils se trouvaient dans un marché, comme celui qu’elle avait vu en Dravhensir, mais il n’y avait ici que des Elfes qui commerçaient. Tous grands et sveltes, gracieux, les oreilles pointues, la majorité avaient les cheveux argentés, mais pas tous. La plupart des femmes, toutes aussi splendides que les hommes, avaient leur chevelure d’une couleur nuit profonde ou blond doré. Ils parlaient dans un idiome qu’elle ne parvenait pas à comprendre, mais qui lui semblait étrangement familier. Des souvenirs lui revenaient-ils enfin ?
Les Elfes avaient respecté la végétation environnante, et le sol était recouvert d’herbe et non de dalles comme en Dravhensir. Toutes leurs constructions étaient d’ailleurs en accord avec la nature.
Arrivés devant une imposante bâtisse à plusieurs étages, constituée de pierres et de végétaux. En effet, les arbres formaient l’armature du bâtiment, et les pierres constituaient les murs. L’Elfe lui fit à nouveau signe d’avancer, et l’entraîna vers une grande ouverture creusée dans le roc. L’intérieur était semblable à l’extérieur. Naturel, paisible, … Ils marchaient à présent sur un tapis de fleurs rouges, les mêmes que celles qui poussaient dans la forêt. Aucune fenêtre en revanche, mais les branches des arbres du mur étaient modulées de façon à laisser passer une lumière suffisante. T’aden, à côté de la jeune humaine, semblait de plus en plus nerveux. Ses traits fins, déjà crispés, étaient désormais tirés sur son beau visage. Ses yeux semblaient vides, et Ava se sentit furieusement coupable. Son frère était mort par sa faute, à cause d‘un homme qui voulait la tuer. Et elle ne savait même pas pour quelle raison. Elle voulut demander à nouveau son pardon, mais il la prit de vitesse :
- Excuses acceptées.
Comme il ne la regardait pas, il ne vit pas le splendide sourire qui illumina son visage durant quelques secondes. Ava était aux anges. Un problème de réglé, pensa-t-elle, soulagée.
Après une dizaine de minutes de marche à travers le palais royal, ils arrivèrent enfin dans une immense salle, du genre qui aurait pu contenir une armée de soldats dragons et avoir encore de la place libre ensuite. Des cascades d’eau coulaient aux murs, d’énormes oiseaux multicolores picoraient au sol, dans le tapis de fleurs couleur sang. Il n’y avait pas de plafond, la lumière entrait donc dans la salle en raids lumineux et étincelaient en se reflétant dans l’eau. Tout ça était féérique. La pièce était déserte, excepté une femme assise sur une souche d’arbre au fond. Ava s’avança, sous le regard intéressé de T’aden. Lorsqu’elle fût devant la femme, elle s’inclina :
- Votre Majesté.
La Reine, car c’était bien la Reine qui se trouvait devant elle, eut un sourire éclatant.
- Relève-toi, jeune fille, et laisse-moi te regarder. Mon nom est Anya.
Ava obtempéra, et put elle aussi observer la Reine des Elfes. Une lourde cascade de cheveux d’une couleur de nuit profonde, des yeux d’un vert d’émeraude et des lèvres rouge vif tranchaient avec son visage d’une blancheur immaculée avec une intensité presque douloureuse. Elle était vêtue simplement, avec une longue tunique de soie bleue, maintenue par une ceinture en cuir à la taille. Elle se leva, et la jeune humaine put apprécier admirer sa grâce. Grande et mince, elle semblait très jeune, mais Ava savait que ce n’était qu’une illusion. La Reine prit la parole :
- J’ai appris que tu avais une amnésie. Espérons que ce soit simplement passager. Mais au cas où, je vais t’expliquer certaines choses, dont le contenu de notre dernière conversation. T’aden, viens ici s’il te plait.
Le bel Elfe, qui était resté en retrait, s’avança à côté de jeune fille. Qui semblait étonnement à l’aise face à la splendide Reine des Elfes. T’aden remarqua qu’elle était également très jolie, pour une humaine bien sûr. Il s’inclina devant sa Reine :
- Oui, Majesté ?
- Reste avec nous, tu comprendras ainsi mieux la mort de ton frère.
L’Elfe fut abasourdi. En quoi une conversation pourrait l’aider à comprendre ? Il savait déjà qui était responsable ! Cependant, un Elfe ne contestait jamais un ordre, et acquiesça :
- Bien, votre Majesté
La Reine les conduisit dans une salle adjacente, semblable à la précédente bien que plus petite. Tout trois prirent place sur des souches d’arbres. Ava remarqua que la Reine ne portait pas de chaussures. Celle-ci commença :
- Ava, nous nous sommes déjà rencontré, bien que tu n’en aies pas le souvenir. C’était il y a une quinzaine de jours humains. Je vais bientôt mourir, jeune fille, et je n’ai pas de descendance à qui confier Al‘andis. Du moins, pas à ma connaissance à ce moment là.
T’aden sursauta, mais Anya lui lança un regard noir et il ne dit rien. Ava, étrangement captivée par l’histoire de la Reine, murmura :
- Que s’est-il passé ?
Anya braqua son regard d’émeraude sur elle, et la jeune humaine sentit qu’elle pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert.
- J’ai retracé la généalogie d’Al’andis, et j’ai découvert une lointaine parente qui avait quitté le royaume lors de la Grande Bataille. De fil en aiguille, j’ai appris que cette Elfe avait épousé un humain. Ils sont décédés tout les deux, ainsi que leur fille, mais cette dernière a eu un enfant. Une petite fille du nom d’Ava.
Le cœur de la jolie humaine rata un battement. Ou même deux. Croyant à une coïncidence, elle chercha la vérité dans les yeux d’Anya. Celle-ci lui assena la vérité sans ménagement :
- Tu es ma dernière descendante et je te lègue mon royaume, Ava Mareva d’Al’andis !

Et encore et toujours ressemblant à Tara... (z'avez vu, j'ai pas mis l'espace !)
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Adonis
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeDim 14 Sep - 20:54

En effet, ton histoire fait beaucoup penser à Tara. Il y a également beaucoup de chose qui vont trop vite : Ava qui apprend la magie en un paragraphe, le dragon vert qui disparait, le fait que personne ne semble s'occuper de sa présence, l'elfe qui surgit de nulle part...
Mais ça ne veut pas dire que ton texte est mauvais ou que tu dois tout arrêter. Il faut que tu comprennes que tu dois améliorer ton texte, et pas arrêter d'écrire. Les premières versions d'une histoire sont toujours infructueuse, mais il faut persévérer.
En ce qui me concerne, lorsque j'ai relu intégralement la première version complète de mon roman, je me demandais presque si j'avais vraiment écris ça : je trouvais tout archi-nul, il y avait des fautes d'orthographe partout, des phrases mal-tournées, des moments bâclés... Mais j'ai corrigé. Encore. Encore. J'ai amélioré mes phrases, j'ai repensé mon scénario jusqu'à ce que je parvienne à un résultat qui me semblait satisfaisant.
Ce n'est pourtant pas du grand art. Il y a plein de gens plus doué que moi (sans citer un véritable écrivain comme Bottero, SAM, Rowling etc, prenons simplement Lliane ou Alyanna, je pense qu'elles sont bien plus douées que moi), mais c'est déjà mieux. Je l'ai montré à certains de mes amis, aux gens sur le forum de TD et il y en a qui ont beaucoup aimé. Preuve que ça vaut quelque chose, même si c'est loin d'être du Balzac ou du Victor Hugo.

Toi non plus, il ne faut pas que tu complexes. Tu fais des fautes ? Corrige ! Un point de ton scénario est bancal ? Améliore ! Tel ou tel passage est mal écrit ? Réécrit !


Bon, je sais, ça fait un peu la grosse tartine de texte où on raconte sa vie mais je n'aime pas voir des gens qui dépriment, ça me fout le moral à zéro^^
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Ava
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MessageSujet: Re: Chapitres 1/2/3   Chapitres 1/2/3 Icon_minitimeLun 15 Sep - 20:20

Pardon Adonis, pardon à tout le monde, hier j'ai un peu déprimé parce que je venais d'apprendre ... une assez mauvaise nouvelle.
Bref, j'ai décidé de commencer une nouvelle histoire, même si je continue toujours celle-ci.
Une histoire qui aura une base totalement différente, et aucun rapport avec Tara.
Je mets le résumé fait à l'arrache en maths :
Du haut de ses treize ans et avec pour seules armes son habileté et une intelligence redoutable et affirmée, Déborah fait son chemin dans la Guilde des Voleurs londonienne. Mais cela va rapidement lui attirer de nombreux ennuis, les hautes sphères de la profession cherchant à se débarrasser de cette recrue un peu trop imposante.
(Ca ne ressemble pas du tout à Tara au moins !)

Voila, maintenant je mets le chapitre 4 :

- Non !
Ava s’était levée brusquement, sous les regards étonnés d’Anya et de T’aden.
- C’est impossible, reprit-elle, plus calme. Je ne suis pas une Elfe, mais une Humaine. Je ne me rappelle de rien, mais je sais que je ne veux pas d’un royaume, que d’ailleurs je ne saurais gouverner. Trouvez-vous un autre héritier … Votre Majesté, rajouta-t-elle pour éviter de se retrouver avec toutes les armées elfique sur le dos pour crime de lèse-majesté après sa tirade plus qu’impolie.
La Reine eut un petit ricanement, puis affirma :
- Tu as eu la même réaction il y a deux semaines, après que je t’ai annoncé la nouvelle pour la première fois. Je ne te force en rien, je souhaite seulement que tu réfléchisses à ma proposition. Je te rappelle seulement que l’avenir de tout les Elfes repose sur ta décision.
Ah, du chantage ! pensa la jeune humaine. Elle veut me faire culpabiliser !
Anya continua son argumentation :
- Et l’apparence que tu as revêtue en ce moment, celle d’une humaine … Et bien, elle est fausse !
Elle agita la main devant elle, et Ava sentit son corps se transformer. Ses oreilles et ses yeux la brûlaient, et ses cheveux semblaient bouger sur sa tête. La Reine fit un autre geste, et un miroir de glace apparut devant elle. La transformation n’était pas énorme, mais on voyait tout de même une nette différence. Elle s’était embellie. Ses oreilles étaient plus pointues qu’auparavant, ses sourcils avaient filé vers ses tempes, ses yeux étaient fendus comme ceux des chats et de bleu turquoise, ils avaient virés au violet, et d’étranges mèches argentées ornaient sa chevelure brune qui lui arrivait désormais à la taille.
- C’est un sort ? bredouilla-t-elle, pensant que la Reine lui donnait une fausse apparence d’Elfe pour l’embrouiller.
- Plutôt un contre-sort, mon héritière. Ta mère t’a lancé un sort extrêmement puissant destiné à tromper les gens, pour qu’on ne découvre jamais qui tu étais en réalité. L’Héritière d’un royaume ! Ceci est ta véritable apparence. Tu n’as pas totalement l’apparence d’une Elfe car le sang humain est en grande partie présent en toi. D’où seulement des mèches argentées et non la chevelure complète.
Ava regarda à nouveau la Reine dans les yeux, elle y vit la vérité. Allons bon, il ne manquait plus que ça !
Anya reprit, mais cette fois, elle s’adressait au bel Elfe :
- Bien. T’aden, ton frère Drevin est mort à cause d’un homme qui voulait éliminer mon héritière. C’est un malheureux hasard, il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment. C’est pour que tu comprennes que je t’ai envoyé toi et non un de mes gardes personnels la chercher dans la forêt. N’en veux pas trop à Ava, je te prie.
L’Elfe regarda la jeune fille dans les yeux durant de longues secondes, et celle-ci eut à nouveau l’impression qu’on lisait dans ses pensées. Il soupira enfin :
- Je n’ai pas à lui en vouloir. Rien de tout cela n’est sa faute.
Ava, soulagée, lui sourit. Elle tripota ses mèches argentées, puis dit soudain à la Reine :
- Vous êtes une enchanteresse, Majesté ? J’ai entendu dire qu’il y en avait très peu.
- Oui, je suis bien dotée du pouvoir des pensées, assura-t-elle, et en effet, peu sont les êtres qui peuvent s’en vanter. Il n’y en a que 3 que je connaisse personnellement, et tu en fais parti.
Elle s’attendait sûrement à ce qu’Ava tombe de sa chaise …mmh de sa souche d’arbre, mais il n’en fut rien. Anya, un sourire qui lui faisait 3 fois le tour du visage, était ravie :
- Oh, tu connais ton don ? C’est parfait tout ça, parfait ! J’aurai du m’en douter, car tu es arrivée dans notre forêt sans avoir déclenché les alarmes aux frontières. Eh bien, jeunes gens, je dois vous laisser. T’aden, fais visiter la ville à notre invitée, veux-tu.
Sur ce, elle se leva avec une grâce inimitable, une brise agita ses longs cheveux et donna l’illusion qu’ils étaient dotés d’une vie propre, puis disparu littéralement.

Tout l’après-midi, T’aden fit le tour de la ville avec la jeune humaine récemment devenue Elfe. Il commençait à se détendre et même à apprécier sa compagnie. Il lui montra tout ce qu’il y avait de plus beau à voir en Al‘andis : des grottes tapissées de rubis et d’améthystes, des lacs de glace, des arbres immenses dans lesquels étaient perchés des oiseaux d’une taille toute aussi impressionnante, …
L’air était frais. Ava et T’aden étaient assis contre un arbre, sur une petite colline d’herbe rose. Ils assistaient au coucher du soleil. T’aden posa alors la question qui le démangeait depuis plusieurs heures :
- Vas-tu accepter la proposition de la Reine ?
- Qu’en penses-tu, toi ?
- On ne répond pas à une question par une autre question ! rit-il.
Il redevint sérieux tout à coup.
- Je n’en pense rien. Mais je sais une chose que la Reine ne t’a pas dite. Tu n’es pas sa seule héritière. Elle a également un fils, Eden, qui s’est volatilisé il y a peu de temps. Comme elle n’a fait aucun effort pour le retrouver, j’en déduis que soit elle l’a fait disparaître soit qu’il est parti après une dispute. Leurs avis diffèrent fréquemment, la seconde raison ne serait donc pas étonnante.
- Pourquoi m’a-t-elle caché son existence ?
- Parce qu’elle pense que tu n’accepteras jamais cette place si tu sais qu’il y a un héritier bien plus légitime que toi au trône.
- Elle a tout à fait raison. Diriger le royaume d’Al’andis est son avenir, pas le mien, et ses différents avec sa mère ne me concernent pas.
T’aden ne dit rien, la fixant seulement de ses yeux de cristal. Un petit vent se mit à souffler, rafraichissant l’air chaud et humide. Le ciel s’assombrissait, passant du mauve au violet presque noir, le soleil presque entièrement couché. La main de T’aden se posa sur celle de la jeune fille, qui sentit son cœur s’arrêter. Elle vit le bel Elfe approcher son visage du sien. Soudain, la tempête se déchaina.

Un immense dragon vert passa en volant au dessus d’eux, provoquant d’énormes remous d’air, semblable à une mini-tornade, puis se posa quelques mètres plus bas. De petits nuages de fumée sortaient de sa gueule. Ava, y voyait très bien même dans le noir depuis sa transformation en Elfe, s’approcha de lui :
- Maître Gherb ! Que se passe-t-il ?
Le regard de grand reptile passait de T’aden à elle. Il lança enfin entre ses crocs :
- De la corruption, voilà ce qui se passe ! Cet … Elfe te fait un beau sourire, tu tombes dans ses bras, et tu obéis au doigt et à l’œil de sa Reine ! Ca ne se passera pas comme ça !
Il poussa un terrible rugissement, la gueule vers le ciel désormais presque noir, mais Ava ne broncha pas d’un pouce. Au contraire, elle dit calmement au dragon :
- Il n’y a pas eu de corruption. La Reine m’a proposé de reprendre son royaume à sa mort, je dois y réfléchir, point final.
En fait, c’était déjà tout réfléchi dans sa tête ; elle comptait refuser, et dire que à la Reine Anya que le Prince Eden, qui était son fils après tout, ferait un bien meilleur souverain qu’elle. Et si elle n’appréciait pas, tant pis pour elle. Cependant, elle cachait au dragon que sa décision était prise pour deux raisons. Primo, la Reine n’apprécierait sans doute pas qu’un reptile soit au courant avant elle. Secundo, cela ne regardait personne, même pas Gherb. Le face à face entre le dragon et la jeune demi-Elfe se poursuivit plusieurs minutes, sans qu’un des deux se décide à baisser les yeux et à capituler. Soudain, la Reine se matérialisa entre eux, majestueuse comme toujours, accompagnée par … sa garde personnelle au complet !
- Maître Gherb ! Si je vous ai prévenu pour ce qui concernait mon Héritière, ce n’est pas une raison pour l’importuner ! Laissez ces jeunes gens en paix, je vous prie. La décision de devenir ou non Reine d’Al’andis ne concerne qu’elle et personne d’autre.
Le dragon, surprit de se faire ainsi rabrouer, ne réagit pas. Ava en profita :
- Majesté, je pense que le Prince Eden serait plus adéquat pour devenir votre successeur.
Anya lança un regard furibond à T’aden, qui essayait de se faire le plus petit possible.
- Très bien, c’est ton choix, mais ma proposition reste valable si tu changes d’avis.
La Reine, toujours d’une élégance sans pareille, fit un geste et elle et ses gardes disparurent.
Le grand reptile replia ses ailes dans son dos et se coucha par terre pour mettre sa tête au niveau de sa petite protégée :
- Tu sais, depuis que ce psychopathe te court après, je m’inquiète pour toi. Tu es puissante, mais être prudente, une fois dans ta vie, peut te sauver. Fais attention.
- Oui, Papa, dit-elle avec humour.
Gherb se releva, étendit ses immenses ailes et se propulsa grâce à ses pattes puissantes. En quelques secondes, il n’était déjà plus qu’un minuscule point à l’horizon. Ava prit une de ses mèches argentées entre ses doigts, geste qu’elle faisait souvent depuis qu’elle avait repris l’apparence d’une Elfe, et dit à l’attention de T’aden :
- Pardon d’avoir parlé d’Eden. Mais je crois que la Reine ne laissera jamais tomber.
Quand elle en eut trouvé le courage, elle se tourna et fit quelques pas vers lui. Il leva une main, lui caressa la joue tendrement, et lui chuchota tendrement au creux de l’oreille :
- Encore un fois, je n’ai rien à te pardonner. Les choix que tu fais ne me regardent pas.
Il déposa un baiser sur sa joue, puis se détourna et disparu dans les fourrés. La jeune fille cria son nom mais il resta sourd à ses appels. Sans qu’elle comprenne pourquoi, une unique larme, brillante comme du cristal, coula sur sa joue, à l’endroit précis où il l’avait embrassé. Tout à coup, elle se sentit désagréablement seule.
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