manonamora test

Pseudo : manonamora
Niveau estimé : amateur
Nombre d'année d'écritures (sans compter la scolarité) : 1 ou 2 ans
Genre écrit : se rapprochant du réel, ou histoire sans fin explicite
Texte test : Nouvelle : Métro, Boulot, Dodo ... Métro ?

Bla bla bla bla... Une jeune fille au téléphone dans la rame de métro vide sortant de Paris. Elle semble heureuse. Mais elle ne sais pas qu'à la fin de l'acte de sa vie, tout sera entièrement chamboulé. Elle ne sais pas que dans quelques instant, lorsque la porte de la rame s'ouvrira, cette balade à Paris tant attendue se finira mal. Pour l'instant laissons-là être heureuse, car elle ne le sera plus bientôt. Cette fin causera bien des torts à beaucoup de personne. Comme son petit copain, d'ailleurs. Qui est avec elle au téléphone tient. Il est triste lui. Il sait peut-être ce qui va se passer. Ou peut-être est-ce à cause de son job qu'il a perdu quelques mois auparavant. Ou parce qu'il est fauché et qu'il peine à trouver du travail. C'était un photographe avant. Il avait beaucoup de renommée en Italie, lorsqu'elle l'a rencontrée.

Elle était à Rome pour des vacances bien méritée. Elle faisait du shopping, lui un photo shoot. Le coup de foudre pour lui ne l'a pas pour autant fait perdre la raison, car lui aussi l'aimait profondément. C'était il y a deux ans. Si quelqu'un lui avait demandé à ce moment-là comment elle le trouvait, elle aurai surement répondu que c'est un Apollon. Il faut dire qu'il avait un certain charme et qu'il avait la renommée à Rome d'affiler ces conquêtes sentimentales. Ils s'aimèrent dès le premier regard. Il était un sublime italien, elle était française. On était en hiver à cette époque. Un hiver doux et ensoleillée. Pas froid du tout. On semblait être au printemps pour un Noël. Ils ne se quittèrent pas des yeux durant la durée de ses vacances. Elle alla même jusqu'à les prolonger pour lui. Et puis, ils commencèrent à avoir des projets. S'installer ensemble semblait être la meilleure idée pour ne jamais se séparer. Alors elle l'emmena dans ses bagages à Paris.

Le retour à la réalité les sépara peu à peu. Elle travaillait dans les hôpitaux, et souvent, elle était garde de nuit. Lui, grand oisif le soir, travaillait en journée. Lorsqu'il avait du travail. Peu à peu, l'amour qui les unissait les séparaient. Les engueulades se succédaient sans fin. Ils cherchaient à ne plus se voir, ils se fuyaient en voyant d'autres personnes. Et il perdit son emplois. Ce fut à partir de là le summum...

Sa nostalgie du pays et du premier hiver revenait hanter ses souvenirs. La dépression le guettait. Il passait ses journées aux Tuileries, à photographier tout ce qui bougeaient ou pas, les gens, les arbres, les bâtiments... Elle, elle restait le plus de temps à l'hôpital, cumulant les heures supplémentaires pour pouvoir remplis la caisse de la maison qui se désemplissait. Alors elle voulut faire une pause.

Ne plus voir personne, prendre du temps rien que pour elle. Une ballade à Paris. Même si ce n'est qu'un seul jour. Elle posa un congé et elle partit. Elle avait ce jour là plusieurs envies. Passer par les Tuileries. Refaire le Louvre. Grévin. Orsay. Marcher au milieu des champs Elysées. Se moquer des voitures qui passent à côté d'elle. Des passants pressés. Mais après, il faudra revenir. Reprendre le cours normal de la vie. Reprendre les engueulades en suspend. Retourner au travail, et y rester pour des heures sup'.

Pour rentrer, elle dû prendre le métro. S'assoir sur ces sièges que des milliers de personnes utilisent chaque jour. Et son portable sonna. Le sourire au lèvre depuis ce matin, elle décrocha. Il disparut très vite quand elle ce rendit compte que c'était lui. Elle aurai voulu l'effacer de sa vie, alors que c'était elle qui l'avait intégré. Il semblait bizarre au téléphone. Qu'avait-il ? Était-il nostalgique ? Non, il ne soupirait pas assez. Triste ? Aucun hoquet de pleurs ne passait à travers leur communication. Tremblant de peur ? Peut-être, mais pourquoi ? Il devenait fous. Lui criait que c'était fini pour elle, qu'elle ne reverrait plus rien à présent. Que tout était fini. Elle essaya pourtant de le raisonner, qu'il avait tort, qu'il se trompait, sans succès. Il commença à pleurer. Pour aucune raison particulière, des souvenirs revinrent hanter son esprit. Elle se revoyait, cet hiver là heureux, puis elle se revoyait, hier, hurlant sur lui. Elle remarqua surtout qu'elle n'avait rien fait de particulier pour lui. Elle essaya d'arrêter ses pleurs et de se faire pardonner pour le mal qu'elle lui avait fait, mais c'était trop tard, bien trop tard.

Le métro ralentissait. Il entrait dans la gare obscure. La nuit était tombée depuis longtemps. Les lumières du wagon tressaillirent. Le train s'arrêta. Elle éteignit son portable et s'approcha de la porte doucement. Plus elle approchait de cette porte, plus la lumière devenait faible. Bientôt ce serait là fin. Il le savait, elle aussi. Des larmes amères coulèrent sur ses joues. La lumière s'éteignit brusquement. Elle frôla la poignée. Toutes les portes s'ouvrirent. Un cri déchira la nuit.