Eh la voici, la voilà, la petite Cathy Sweet ! ^^ (Je sais, je dis n'importe quoi. J'ai une excuse, je suis malâââââdeuuuuh, complètement malââââââdeuuuh !) Brefouille, voici un petit extrait de mon Projet en cours.
En sous-vêtements dans ma salle de bain, j’étalais de la crème dépilatoire sur mes jambes, tout en réfléchissant. Malgré mon souhait de dormir le plus de temps possible, limite devenir une marmotte humaine, je n’avais quasiment pas fermé l’œil de la nuit, et quand, au petit matin, j’avais enfin réussi à m’endormir, mon sommeil avait été peuplé d’horribles cris et de raclements, tandis que Lucas Midds me poursuivait, un parapluie à la main, tentant de m’embrocher. Je m’étais réveillée en nage, terrorisée, avec une furieuse envie de chocolat.
Par bonheur, nous étions samedi, je ne travaillais pas, aussi en profitais-je pour me consacrer une journée entière à moi. Je commençais donc par une sérieuse épilation, puis je comptais passer l’après midi à faire du shoping. Quoi de mieux que d’acheter sans compter – ou presque – vêtements, chaussures, et sac à main ?
En attendant que le produit agisse, je réfléchissais aux évènements de la veille. Qui avait rit de la sorte ? Il me semblait, après coup, que ce rire fut celui de Lucifer en personne. Je secouais la tête, envoyant promener cette horrible idée. Le Diable en Enfer, les Hommes sur Terre et les Saints au Paradis, comme aurait dit ma grand-mère. Et pour le coup, elle avait raison. Mon minuteur retentit soudain, me faisant sursauter, et je me précipitais sous la douche, frottant énergiquement mes jambes.
Moins de cinq minutes plus tard, je sortais de la salle de bain, vêtue d’une mini jupe en daim rubis et d’un chemisier blanc à manches courtes, style « ballons ». Enfilant une paire de collant couleur chair, et des chaussettes spéciales bottes, immaculées, je sautais dans mes bottes, et enfilais ma veste noire. Me saisissant de mon sac, je quittais les lieux, non sans verser des croquettes à Midpain, tout en le caressant. Il miaula, agacé que je le laisse de nouveau seul, et je m’excusais d’un baiser, avant de filer vers la porte d’entrée.
Plantée devant la balance de légumes, mon sac de pommes grany posé sur la plaque métallique, je contemplais sans le voir le poids de mes fruits. Stupéfaite, je restais là, ma révélation dansant sous mon nez. Je n’étais pas la seule à traquer le Dr Hell. Ce détective le suivait également. Mais pourquoi ? En quel honneur ? Comment avait-il eu vent de lui ?
Un petit rire me parvint, mais je ne m’en occupais pas. Si je devais me retourner à chaque gaussement, je n’avais pas fini ! Et j’avais d’autres préoccupations autrement plus inquiétantes.
-Le but du jeu, fit-une voix dans mon dos, c’est d’appuyer sur le bouton correspondant à notre achat.
Je sursautai et me retournai vivement, pour me retrouver face à face avec… Lucas Midds. Quelle idiotie que cet homme fut si beau ! Et surtout, quelle stupidité que j’eus l’air si imbécile en cet instant précis.
-Oh, lâchai-je. Oui, bien sûr, je sais comment ça marche.
Je tendis le doigt vers le bouton, mais il fut plus rapide et appuya avant moi. L’étiquette sortit de l’engin, et je l’aplatis sur mon sac de pommes.
-Merci, dis-je, sans pouvoir m’empêcher de rougir.
Il me sourit, et je remarquais d’adorables fossettes se former sur ses joues. Je lui rendis mollement son sourire, les jambes en coton.
Pourquoi ? me demandais-je, agacée. Il y avait des millions d’hommes sur Terre, et il fallait que le plus beau d’entre tous me trouve plantée depuis une demi-heure devant la balance. J’eus envie de me donner des gifles. -Bon, eh bien, bonnes courses, fis-je, peu désireuse de paraître encore plus sotte à ses yeux.
Il me rattrapa alors que je n’avais fait que deux pas.
-Vous fuyez ? me demanda-t-il de sa chaude voix.
Brad Pitt lui-même n’en avait pas une si envoûtante.
-Non, mentis-je. Je suis pressée. Je dois encore m’acheter une robe.
En général, les hommes détestaient accompagner les femmes dans les magasins, pour la simple et bonne raison qu’il nous faut une heure pour essayer trois tenues, et réfléchir deux heures encore sur le choix d’un sac à main ou d’une paire de chaussures. Je priais pour que Lucas Midds ne déroge pas à la règle.
-Je vous accompagne, décida-t-il.
Manqué, pensais-je.
Je lui jetai un regard agacé :
-Je sais encore faire du shopping seule. Merci.
Il me sourit, et je m’arrangeai pour être absolument passionnée par une banale tomate.
-J’aimerais vous parler.
Je levai les yeux au ciel.
-Et qui vous dit que j’en ai envie, moi ?
Il m’agrippa le bras, et je sentis qu’il se retenait de serrer.
-C’est à propos du Dr Hell. J’aimerais autant que vous l’oubliiez. Ce type est dangereux et vous…
Il me détailla rapidement, et poursuivit :
-Vous êtes beaucoup trop fragile pour supporter ce genre de chose.
Je fronçai les sourcils.
-Je n’ai jamais dit que je m’intéressais au cas du Dr Hell, que je sache.
Il sourit et se pencha vers moi, avec des airs de conspirateurs. Je reculais aussi sec, et cela l’amusa.
-Personne ne va vous manger, fit-il. Enfin pas moi, ajouta-t-il rapidement. Restez loin de lui, c’est tout ce que je peux vous dire.
Il commença à s’éloigner, avant de stopper net, et de revenir vers moi.
-Et j’aimerais beaucoup vous revoir.
J’haussai un sourcil :
-En tout bien tout honneur, j’imagine ? rétorquai-je.
-Absolument pas !
Mer 1 Oct - 17:03
